Les prisonniers de l’Île Longue pendant la Première Guerre Mondiale

Le jeudi 24 mars 2016, le Commandant Jacquet est venu présenter aux élèves des deux classes de 4ème travaillant sur les prisonniers de guerre à Cholet, la vie des prisonniers  de l’Île Longue. Les élèves ont pu comparer avec la situation choletaise.

« L’Ile longue est une presqu’île située à l’ouest de la France, le long de la rade de Brest. Elle a accueilli des prisonniers pendant la guerre du 5 novembre 1914 à la fin de l’année 1919.

Les prisonniers que l’on pouvait trouver étaient soit des prisonniers de guerre (militaires) soit des internés (civils).La police maritime interceptait des bateaux comme le Niew-Amsterdam capturé par les français le 2 septembre 1914. 750 hommes en âge de combattre sont fait prisonniers. On les a conduit dans un camp de sept hectares. Ils sont logés  dans des baraques qu’ils ont eux-même construits.Parmi ces prisonniers se trouvent diverses nationalités comme des Allemands, des Autrichiens, des Hongrois, des Alsaciens-Lorrains … Jusqu’à 2000 personnes ont été enfermés dans ce camp et au total 5300 personnes y sont passées.

Chaque baraquement abritait 30 prisonniers. Ils dormaient sur une fine paillasse et avait un poêle à charbon.Les douches, les latrines et les lavabos étaient à l’extérieur.

Les prisonniers ont un emploi du temps très strict : ils se lèvent très tôt à 6 heures pour travailler. Les rassemblements, les repas, les distributions de courriers, les départs et retours de travail sont à heures fixes. Pendant la journée, les prisonniers faisaient ce qu’ils voulaient. Ils avaient le choix d’aller travailler en étant payés ou pouvaient faire du sport, se cultiver en bénéficiant des livres de la bibliothèque.Ils pouvaient aussi faire du théâtre et bénéficier de concerts. Les prisonniers avaient un petit journal qui permettait de connaitre les activités et même de passer des annonces.

Le camp de l’Ile Longue a reçu la visite de la Croix Rouge internationale. Les prisonniers se plaignent surtout de la nourriture qu’ils ne trouvent pas assez diversifiée. Néanmoins ils peuvent recevoir des colis qui améliorent l’ordinaire. Leur correspondance est également surveillée.

Des prisonniers passés par d’autres camps ont souligné que la vie était plus facile dans le camp de l’île Longue que  dans certains camps en Vendée. 30 prisonniers sont morts surtout de la grippe espagnole et très peu ont essayé de s’échapper.

Extraits des comptes-rendus de Maëva, Flavien, Perrine et Anaelle.

Pour en savoir davantage, il est possible de consulter le site de l\’île longue.

Merci au commandant Jacquet pour son intervention qui a particulièrement été appréciée par les élèves.

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Une réponse à Les prisonniers de l’Île Longue pendant la Première Guerre Mondiale

  1. capitaine de vaisseau Bernard Jacquet dit :

    Rencontrer une partie des élèves du collège Trémolières de Cholet fut pour moi un grand plaisir. J’ai apprécié leur curiosité et leurs connaissances historiques. Leurs professeurs, et notamment madame Bossy-Guérin réalisent avec eux de très beaux projets. Bravo à tous.

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