L’influence des mangas en Sarthe

Interview de Frank, vendeur de la librairie Bulle :

La librairie Bulle propose de nombreuses séries mangas pour les fans sarthois.

En Sarthe les mangas sont très prisés « la majorité des Sarthois aiment les mangas pour les valeurs et messages qu’ils transmettent la philosophie de vie d’un personnage , les dessins et finalement l’histoire. »

D’après lui, les mangas les plus vendus en Sarthe sont :

« One Piece , Fairy Tail , Naruto , My Hero Academia , One Punch Man , Dragon Ball , L’attaque des Titans , Tokyo Ghoul , Assasination Classroom et Berserk. » .

Bulle vend aussi des bandes dessinées , des romans graphiques, des comics mais « les mangas représentent 40 % des ventes ».

Les catégories de mangas les plus appréciés par les Sarthois sont les Shonen Nekketsu *.

Jusqu’à présent les garçons étaient plus amateurs de mangas que les filles mais celles-ci les rattrapent à une vitesse incroyable.

Suite à un sondage effectué par la librairie auprès de ses usagers, les séries que les Sarthois aiment sont :

Dragon Ball , Berserk , Jojo’s Bizarre Adventure  , Kiseiju , Rainbow.

Le point de vue de lecteurs, David, Sami et Ayoub :

«Les mangas nous permettent de partager notre passion avec d’autres personnes, ce qui peut potentiellement créer de nouvelle amitiés. Nous apprenons aussi des choses sur la culture japonaise». 

*Shonen Nekketsu: mangas qui visent un public adolescent avec des codes de scénario ( Dragon Ball, Naruto, One Piece , etc…).

David, Sami , Ayoub 4D

La pêche de génération en génération

Pascal Lieunard, employé municipal du Mans, est un pêcheur talentueux de 57 ans. Il nous raconte sa pratique de la pêche.

« Je suis pêcheur depuis tout petit » raconte-t-il. «Quand j’étais petit dans la cour de mon école, un grillage séparait l’école d’un champ où passait un ruisseau.Un jour m’est venue l’idée de couper un bout de grillage pour aller explorer ce petit ruisseau.Je suis allé chercher de quoi pêcher dans le garage de mon père et j’ai trouvé une petite canne. Le lendemain à l’école je suis retourné au ruisseau et me suis mis à chercher des appâts sur les frayères pour pêcher. Je passais toutes mes récrés à pêcher », se rappelle ce dernier.

Pascal Lieunard et son petit-fils

Il pêche pour le plaisir grâce à son père qui le faisait tout le temps ce qui lui a donné envie de pratiquer ce loisir avec lui. « Après avoir eu un enfant, j’ai transmis à James mon fils ma passion en l’emmenant avec moi. Il a adoré et on a continué à y aller ensemble. On a adopté de nouvelles techniques au fur et à mesure des années. Par exemple, la fois où on a pris un chevesne de 90 cm quand James avait 10 ans. On a aussi pris une truite de 6,500 kg ! Des carpes de 20 kg ! … La technique que je préfère restera toujours la pêche au coup, pour la petite friture comme le gardon. Je me suis mis à la pêche au sandre qui est très passionnante, avec des leurres, à la dandine, au vif… J’ai emmené mon petit fils qui lui aussi adore ça, à la carpe, au gardon, à la truite, au carnassier également au leurre et tout le reste…Je suis très heureux d’avoir pu transmettre ma passion à mon fils et mon petit fils qui eux adorent ça et qui grâce à ce loisir ont pu rencontrer de nouveaux amis et pourront se divertir et progresser. »

Jamison, Augustin, Amir 4èD

La musique et la danse : un lien entre différentes cultures

Mourad El Mrini et Dmitri Negrimovski partagent leur passion en insistant sur l’ouverture d’esprit que ces deux arts obligent.

Deux passionnés.

Mourad, qui danse depuis son plus jeune âge, a eu la chance de côtoyer les plus grands. « On acquiert un certain contrôle de soi ». Dmitri, lui , est passé par le conservatoire avant de s’affirmer dans le monde de la musique en écrivant plusieurs opéras rock à Rostov, en Russie.

Cours de Dmitri Negrivoski à l’Eolienne, Arnage, le 31 Mars 2018

La musique et la danse , deux arts étroitement liés.

Le danseur et le musicien ont un avis qui se rapproche à propos de leurs arts.

« Sans musique tu peux pas danser » affirme Mourad « Forcément, t’as une musique à l’intérieur de toi ». Dmitri a une approche semblable de la danse et de la musique : « le rythme c’est pour la musique et pour la danse. »

Concert des élèves de Dmitri Negromovski qui jouent ses morceaux
Le 31 Mars 2018

S’ouvrir au monde, s’ouvrir aux autres…

Ces deux artistes internationaux ont eu l’occasion de voyager à travers le monde. Dmitri a tourné avec son opéra rock dans le monde entiers où il a fait de nombreuses connaissances et où il a pu rencontrer certaines personnalités comme des musiciens ou des metteurs en scène. De même pour Mourad El Mrini, qui lui a pu rencontrer ses meilleurs amis ainsi que sa femme. Il a aussi découvert de nouvelles cultures et appris de nouvelles danses comme la danse indienne ou encore des danses d’Amérique latine. Ils témoignent aussi que cette passion peut devenir un métier car maintenant ils en vivent et transmettent leurs savoirs.

Angèle, Laurèn, Nina 4D

Au cœur de la cuisine thaïlandaise

Suphatsorn, 25 ans, raconte son histoire et sa passion pour la cuisine de son pays : la Thaïlande.


Suphatsorn, goûtant sa préparation pour un plat parfait

Plongée dans la culture, elle garde un lien avec la cuisine de son pays.

Jeune Thaïlandaise, arrivée en France petite, elle partage sa passion pour la cuisine avec ses amis, sa famille. Maman depuis 3 ans, elle veut faire découvrir à sa fille son univers et son domaine pour le plus grand bonheur de la famille.

« Je cuisine d’abord pour mon plaisir à moi, puis pour ma fille et ensuite pour le reste du monde. On me demande souvent pourquoi je n’en ai pas fait mon métier » ajoute t-elle.

Elle souhaite faire découvrir cette cuisine peu connue en France et inciter sa petite à cuisiner et goûter à autre chose « elle adore cuisiner avec moi » se réjouit Suphatsorn. La petite est très enthousiaste à l’idée d’aider sa maman.

Une cuisine asiatique bien différente des autres.


Deux plats cuisinés par Suphastorn

Suphastorn est contente à l’idée de se procurer ses ingrédients 100% thaïlandais en France. Cela lui permet de cuisiner de temps en temps ses plats favoris. Elle trouve ses produits thaïlandais et asiatiques à Asia Market, un magasin situé en zone nord au Mans. Elle en est très satisfaite.

Les plats sont épicés et ils se préparent aussi avec quelques aliments français comme le gingembre. « Dans mon pays, nous mangeons énormément de  » nouilles thaï  », d’insectes crus ou grillés, de riz comme dans beaucoup de pays asiatiques, et de la salade de papaye. C’est délicieux. » Dans les pays asiatiques, on peut manger des nids d’abeilles grillés, ce qui en France paraîtrait juste impossible. « Par contre, nous ne sommes pas très doués pour faire des hamburgers, ils ne sont pas aussi bons qu’en Europe. » Elle rit.

« En Thaïlande, les produits sont beaucoup moins chers, et sains pour la santé, pense t-elle. On mange davantage de fruits et légumes. »

Audrey  & Léa 4D

Une jeune Mancelle à la découverte de l’Australie

Emmanuelle Lecossier est arrivée en Australie depuis un an et demi.

A 20 ans, Emmanuelle a décidé de voyager et de découvrir le monde. Après les Etats-Unis et le Canada, elle a posé ses valises à Melbourne en Australie. Elle est jeune fille au pair dans une famille de trois enfants.

« J’adore découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles langues. Tout est différent. Selon les pays, on découvre beaucoup de choses et on en apprend énormément » selon elle.

Ce qui l’a vraiment surprise le plus à son arrivée ce sont les koalas, les kangourous et les chevaux qui vivent en liberté.

La première difficulté est venue du décalage horaire qui est de 8 à 10h avec la France. Elle s’y est habituée en deux ou trois jours, mais la famille française est toujours attentive à ce décalage pour ne pas la réveiller trop tôt. Tout est a inversé : en, ce moment, c’est l’automne.

Emmanuelle adore sa vie, la vie australienne, ses paysages, ses climats. Cependant elle trouve quelques inconvénients à l’Australie :

« La conduite est à gauche comme en Angleterre et beaucoup d’animaux sont dangereux comme les serpents, les araignées qu’il faut apprendre à reconnaître » d’après elle.

L’avis d’Emmanuelle sur l’Australie comparée à la France.

« La France est un petit pays par rapport à l’Australie, c’est difficile de comparer. Tout est différent. En Australie, tout est plus facile : le travail, les transports, tout ce qui est administratif» affirme t-elle.

Amelle et Taïs 4D

Voyage autour de la cuisine

Fatiha raconte la cuisine marocaine

Fatiha a commencé la cuisine à l’âge de 16 ans pour sa famille et ses amis.

Elle vivait alors avec ses trois sœurs et sa mère dans un appartement à Meknes, au Maroc. A 17 ans elle se marie. Trois ans plus tard elle vient habiter au Mans avec, dans ses valises, ses épices préférées : cumin, poivre noir et curcuma.

PARLONS DE LA CUISINE MAROCAINE

« Je prépare uniquement des plats marocains comme le tajine, le couscous, et le poulet préparé à la marocaine. Ils sont cuisinés lors d’un événement comme un mariage ou au quotidien pour la famille et les amis. Les cuisiniers, plus souvent les cuisinières peuvent mettre jusqu’à 2H pour la préparation. Les plats sont très épicés. »

Alham, Morgane, Ahlam, Taïs 4D

« Les jeux vidéos n’isolent pas du monde »

Jocelin, un Ruaudinois de 13 ans, est passionné par les jeux vidéos en ligne au point de consacrer entre deux et trois heures par jour de la semaine et davantage le week-end. Grâce à une bonne organisation, il réussit à concilier son loisir et la réussite dans ses études.

Il joue en ligne depuis deux ans et demi. « J’ai commencé sur la Wii U en 2015 sur Mario Kart 8 et Spaltoon. Puis je suis arrivé à jouer sur PC à la sortie d’Overwatch. »

Les raisons qui l’ont décidé à jouer en ligne : « il y a plus d’amusement en ligne comme jouer avec ses potes et préparer un plan d’assaut pour “raid” une base (piller les ressources), ou plus de défis que de jouer contre un IA (ordinateur) qui ne peut même pas parler. »

Sa mère préfèrerait le voir moins sur les écrans. « Elle me répète sans cesse d’aller dehors jouer avec mes amis ou de lire. Elle pense que jouer en réseau m’isole », analyse Jocelin. «Mais ça dépend vraiment des jeux. C.O.D (Call of Duty) par exemple, ne permet pas de jouer convenablement avec en équipe car le jeu a beau être en ligne, on ne peut pas bien communiquer avec ses coéquipiers. Mais avec pour la plupart des jeux c’est possible et même souhaitable. En outre, cela nous fait réfléchir car on doit mettre en place un plan d’attaque, etc… ».

« J’ai réussi, grâce au jeu Rainbow Six Siege, à rencontrer une personne en ligne, qui est devenu un véritable ami ».

Jocelin, Clément, Benjamin, 4C

« C’est intéressant de pouvoir transmettre sa passion »

Isabel El Arrasse est professeure d’espagnol au collège les Sources au Mans depuis une vingtaine d’années. Elle enseigne à des élèves de cinquième, quatrième et troisième.

« Partager et essayer de donner le goût de cette langue de sa richesse et aussi de la culture espagnole et latino-américaine me procure beaucoup de plaisir. Pourtant, à l’origine ma langue maternelle n’est pas l’espagnol, je suis née au Portugal. »

Elle explique l’intérêt de son métier.

Qu’est-ce que c’est apprendre une langue ?

« Il y a plusieurs aspects dans l’apprentissage d’une langue. L’aspect purement linguistique qui me passionne puisqu’il concerne le fonctionnement de la langue, la traduction des expressions qui révèle une autre façon de penser. L’aspect culturel qui permet d’entrer dans l’histoire de la littérature, les coutumes. Grâce à l’apprentissage d’une langue on ne voyage plus de la même façon. On devient acteur, on s’enrichit des différences de l’autre avec lequel on communique. »

Et vous, qu’avez-vous appris ?

« Ce que j’ai appris en voyageant et en parlant avec les Espagnols par exemple c’est qu’ils ont souvent des valeurs religieuses, qu’ils sont très attachés à leurs coutumes, qu’ils ont un sens de la famille très fort. En apprenant à les connaître et en partageant leur quotidien, en échangeant avec eux, j’ai appris la tolérance. Et c’est ce que je voudrais transmettre à mes élèves, j’aimerais qu’ils puissent s’étonner des différences qu’ils rencontrent sans pour autant porter un jugement. »

Voila pourquoi, en donnant accès à la culture, apprendre une langue est pour elle un moyen de progresser et de devenir plus ouvert et tolérant.

Carla, Roxane, Berna 4C

La crèche : un meilleur départ pour la vie ?

La crèche «Technopole» accueille 50 enfants. La directrice et une auxiliaire de puériculture explique l’intérêt de ce mode de garde.

Selon les données en 2015 de la Cnaf (Caisse nationale d’allocations familiales), seulement 18% des tout-petits sont accueillis en crèche, contre 33% chez une assistante maternelle et 50% en famille.

«La plupart du temps, les parents n’ont pas le choix vu le manque de places en crèche», observe la directrice. «Des familles choisiront une assistante maternelle pour favoriser le «cocooning» autour de leur enfant pour qu’il puisse mener sa journée «comme à la maison» le plus souvent au calme, avec des rythmes veille/ sommeil respectés. Certaines familles, au contraire favorisent un mode de garde collectif, où plusieurs adultes s’occuperont de leur enfant pour éviter un attachement trop important, pour le sociabiliser à d’autres enfants et à diverses activités», poursuit l’auxiliaire de puériculture.

«Ma fille de 6 ans est allée en crèche ; à mon sens grandir en accueil collectif rend l’enfant plus autonome et plus patient et l’aide à prendre en compte l’autre. Le personnel organise des activités ludiques qui développent l’éveil et la curiosité de l’enfant et créent des amitiés solides», témoigne Lexane Lemmet.

Selon les professionnels de la petite enfance, l’entrée à l’école, à l’âge de trois ans, est parfois plus facile pour les enfants ayant fréquenté la crèche: rituels institués, règle de vie, habitudes de vie en groupe… La séparation parents/enfants est souvent plus facile mais cela dépend encore de chaque enfant et de l’environnement dans lequel il vit.

Laurine, Nadya, Tom 4C