Il s’appelait Jean-Marie Brouard. Il est né le 5 août 1895 à la Chapelle-Saint-Sauveur dans la Loire inférieure (Loire Atlantique aujourd’hui). Il était châtain très foncé, les yeux bleus et mesurait 1m 62. Il avait une longue moustache et fumait. C’est mon arrière-arrière grand-père. Il était cultivateur et vivait avec ses parents et sa petite sœur Joséphine avant la guerre.
Pendant la guerre:
Appelé en décembre 1914, il fait ses classes au 19e régiment d’infanterie à Brest. A partir de mai 1915, il rejoint le 402e régiment à Lyon et reçoit une formation intensive dans un bataillon de marche. En septembre 1915, il arrive sur le front et est rapidement fait prisonnier par les Allemands (fin septembre ou début octobre). Il passe 4 années dans le camp de Münster.
Pendant ce temps, il écrit à ses parents (4 cartes par mois) et ceux-ci lui envoient des lettres et des colis (des conserves, du pain, du beurre, du chocolat, des biscuits, de la confiture, du savon, etc…)
Dans ses lettres, il ne dit rien de ses conditions de détention, les courriers étant soumis à la censure. Il dit simplement: « Je suis toujours, comme par le passé, occupé à mon occupation ordinaire et en très bonne santé. « Il est en fait occupé à des travaux agricoles.
Après la guerre:
On ne sait pas à quel moment exact il est revenu mais, d’après ma grand-mère, ses parents ne l’attendaient plus. Il s’est marié en 1922 et a eu trois filles. Il est mort en 1966. Il avait du caractère et était exigeant avec ses filles au niveau du travail agricole.
Je suis fière de mon ancêtre car il était courageux et il a tenu bon pendant les 4 ans en Allemagne sans ses parents qui lui manquaient (il le disait dans ses lettres)
Je ne connaissais pas cette histoire avant de ce travail de recherche.
Maëva G., 6ème D
Merci Maëva pour ce portrait très complet de ton aïeul.