La Bataille de Zonnebeke : « L’hiver oublié 1914-1915 »

En automne 1914, à Zonnebeke en Belgique, le 9ème corps français composé de 2 divisions dont le 77ème RI de Cholet et le 135ème RI d’Angers , de 2 divisions de cavalerie ainsi que l’armée anglaise combattent contre l’armée allemande .

Cette bataille détruit la ville de Zonnebeke, l’église, les maisons du village, des fermes. La population fuit le village et se dirige vers la France.

Les armes utilisées sont des canons avec des lancements d’obus ainsi que des fusils. Les soldats se réfugient dans des maisons bombardées ou campent dans des fossés et avancent vers l’ennemi en creusant des tranchées. Les conditions de vie sont difficiles avec en permanence le bruit des canons et le sifflement des obus. Les soldats sont souvent dehors dans les tranchées avec beaucoup de morts et de blessés, ils ne peuvent pas toujours dormir. Ils mangent des aliments froids, ils boivent peu d’eau parfois du vin «pinard». Ils n’ont pas de  toilettes, ont souvent des diarrhées et des maladies en lien avec le manque d’hygiène.

Selon les extraits des journaux de Georges Cottenceau et de Joseph Bellouard,   la bataille a complètement détruit la ville, c’est une véritable boucherie quotidienne, les canons et les obus n’arrêtaient pas de se faire entendre, les blessés mutilés n’arrêtaient pas de se plaindre. Le bilan militaire Français est très lourd notamment entre le 23 octobre et le 13 novembre 1914. En 21 jours il y a eu 7 529 morts, 24 571 blessés et 9 150 disparus.

 

Tombes dans le bois de polygone, Zonnebeke

Les pertes Choletaises sont très importantes. On peut notamment citer Marcel Brien footballeur du C.O.C (Club Olympique Choletais) mais aussi Yves Martial Delon, Auguste Bondu, François Chaillou, Henri Frouin et Joseph Bellouard.

Alex et Martin, élèves de 3ème

La Bataille de Zonnebeke,« L’hiver oublié 1914-1915 » est un titre emprunté à Aleks Deseyne, historien à l’origine de recherches sur les soldats français morts en Belgique.

Merci Aleks…

 

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Premier prix du concours Eustory

Le livre numérique sur le Club Olympique a reçu le premier prix du concours d’histoire Eustory organisé par la fédération des Maisons Franco-Allemandes.

La cérémonie de remise des prix, lors de laquelle nous recevrons  un chèque de 1000  euros , se tiendra le 26 juin 2015 en début d’après-midi à Schirmeck, près de Strasbourg, au Mémorial d’Alsace-Moselle.

Cet argent servira à réduire le coût d’un voyage organisé sur les lieux de combat et ou de décès de certains des footballeurs du Club Olympique Choletais en mai 2016.

Mme Bossy-Guérin

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Le Football à Cholet pendant la Guerre

Les élèves de 6ème C se sont intéressés à la poursuite de la pratique du football à Cholet pendant la guerre en travaillant sur des articles du journal local L’Intérêt Public.

Dès le 8 novembre 1914 un match de football a eu lieu à Cholet. Les équipes étaient constituées de jeunes footballeurs car les anciens étaient partis à la guerre.  » Le Club Olympique Choletais est sérieusement handicapé, plusieurs de ses joueurs étant déjà tombés au champ d’honneur et beaucoup d’autres sont sur la ligne de feu. »

Les matchs étaient organisés au profit des réfugiés, des blessés militaires et du         « ballon du soldat ». La recette des matchs était reversée à des œuvres de bienfaisance. C’est aussi un divertissement.Les compétitions reprennent comme la Coupe de l’Atlantique et la relève est assurée puisque la nouvelle équipe du Club Olympique Choletais remporte  une nouvelle fois la compétition.

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L’œuvre « du ballon du soldat »

Les élèves de 6ème C ont travaillé sur l’œuvre du Ballon du soldat, ceux de 4ème B ont calculé l’augmentation du prix du ballon avec leur professeur de Mathématiques, Pascal Dorizon.

Un article de « L’intérêt public » du 6 février 1916 indique qu’un bénéfice de 30% sur le prix des places sera versé au profit du « Ballon du soldat ». Un article du Phare de la Loire d’avril 1916 précise que le but est de fournir des ballons pour les poilus et de répondre aux demandes nombreuses des soldats. Un ballon pour « maintenir le moral  si utile en ces circonstances actuelles ». La revue « Lecture pour tous » d’octobre 1917 donne des précisions sur « la question du ballon ».

Au début de la guerre, le ballon de football coûte 10 francs  mais avec le prolongement des hostilités et « la nécessité de se reposer de l’immobilité par le mouvement » la demande augmente et le prix du ballon aussi ! Le prix du ballon a augmenté à 65 francs et les soldats n’avaient pas forcément les moyens de l’acheter. Une hausse de 700% ! La douzaine d’œufs coûte 2 francs 50 à Cholet en 1918, soit 26 douzaines d’œufs pour un ballon ! On comprend donc que lorsque le Sous- préfet de Cholet offre en octobre 1916 un ballon de football aux blessés de Cholet, c’est un cadeau d’une grande valeur.

 

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Dernière version du livre numérique

Le Livre numérique sur l’équipe du Club Olympique est consultable via le lien. Le travail d’une année scolaire avec quatre classes.

Il vaut mieux passer par Google pour avoir toutes les photos et il suffit de cliquer sur le numéro de page dans le sommaire pour y accéder.

Merci à Thierry pour la mise en ligne sur le site du collège.

 

 

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Eugène Hublet: un soldat dans la grande guerre.

  • Avant la guerre:

Eugène Hublet est né le 17 Mai 1896 à Cholet dans le Maine-et-Loire où il réside.

Il est fils de Alexis et de Eugénie Cartier. Il est étudiant au lycée de Nantes (Lycée Clemenceau actuellement) et a un degré d’instruction de 4 (il a donc son brevet de l’enseignement primaire).

Il mesure 1m71. Il a les cheveux et les yeux brun, un visage et un front large et il a une tache rouge sur le coté droit du visage.

Il avait une intelligence précoce. A 13 et 14 ans il s’amusait à relever les fautes d’orthographes des grands auteurs classiques et contemporains. Il avait de bonnes notes. Il partit pour le lycée de Nantes pour passer son baccalauréat, il le rate et cela le pousse à faire du théâtre. Il est embauché dans un théâtre  pour jouer le juif errant où il gagne 60 francs par mois. A 15 ans il commence le théâtre. En 1912-13, avec plusieurs camarades, « potaches cyniques et sceptiques », il fonda une revue : En route, mauvaise troupe…. dont le ton jugé révolutionnaire fut à l’origine d’une bagarre dans la cour du lycée et d’une campagne dans la presse non républicaine dénonçant « l’anarchie au lycée ».

  • Pendant la guerre :

Eugène Hublet  appelait la guerre: « révoltante et pitoyable folie » mais selon Elie Chamard qui lui consacra quelques pages¹, il fut transporté par l’enthousiasme de la guerre.

En 1915, l’année où il intègre le 68ème régiment d’Infanterie, il a 19 ans. Il est incorporé dans la communication. L’été 1915, il obtient une courte permission qu’il passe avec son ami Jean Sarment et lui confie être amoureux.

En Septembre 1915, Eugène Hublet apprend la mort de son frère, sa douleur est poignante, il écrit a ses parents: « je veux revenir de cette guerre pour être la consolation de votre vieillesse. »

Il écrit régulièrement  à ses parents pour exprimer ses ressentis et y raconter ses journées.

Eugène Hublet². Bibliothèque municipale de Nantes, Ms 3448 VIII 2. Droits réservés. Ville de Nantes- Bibliothèque municipale : Frank Pellois. Photo mise à disposition gracieusement par la ville de Nantes.

 

Il décède le 27 Octobre 1916 à l’ambulance près de Combles dans la Somme. Il a 20 ans. Il a eu une citation par son chef de Brigade : »Excellent soldat animé d’un haut sentiment de son devoir; mortellement blessé en réparant une ligne téléphonique. »

Le soir de son décès, il est de corvée de soupe. A peine a t-il eu le temps de sortir qu’un fusant de 77 le toucha (C’est à dire un obus). Son ami Augeard s’empresse d’aller le retrouver. Eugène Hublet rentre alors au poste de secours soutenu par Augeard. Là il sent sa vie s’échapper. Il est donc ensuite accueilli par son ancien professeur de Sainte-Marie, l’abbé Civrays. Ce dernier lui propose de le confesser avant qu’il aille se faire opérer. Il accepte en s’étouffant. Il est ensuite emmené sur la table d’opération où il décède de sa blessure qui était très grave. On le plaça ensuite dans un cercueil et on l’enterra dans un cimetière près de Maricourt. Sa sépulture se trouve actuellement dans la nécropole nationale d’Albert dans le département de la Somme.

 

La nécropole nationale d'Albert regroupe 6290 corps

 

La tombe d'Eugène Hublet

Toute ses informations sont tirées du livre d’Élie Chamard, qui est une biographie de la vie de Eugène Hublet. Une exposition sur  » le groupe de Nantes  » auquel appartenait Eugène Hublet  poète et  soldat malgré lui, aura lieu à partir du 11 février 2017 au château des Ducs De Bretagne à Nantes.

Manon Puchaud, Agathe Mahé et Pauline Charrier.

¹ Elie Chamard,  » Un Poète Choletais, Eugène Hublet« .

² Merci à Marion Chaigne, responsable du service Patrimoine de la Bibliothèque municipale de Nantes, dont l’intervention a permis la reproduction de la photographie d’Eugène Hublet  à titre  exceptionnel.

Merci à Jean-Louis Liters pour la découverte de cette célébrité choletaise et pour sa relecture attentive de l’article.

Merci à Céline Jasniak qui a pris les photos de la Nécropole Nationale d’Albert et de la tombe d’Eugène Hublet. C’est elle qui a également déposé le coquelicot. Une attention très touchante.

Merci les filles pour le temps consacré à la lecture et à la rédaction du portrait !

Sylvie Bossy-Guérin

Pour découvrir les champs de bataille de la Somme, rendez-vous sur le site de L’historial de la Grande Guerre de Péronne.

 

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Mes ancêtres dans la guerre: Les frères Guinaudeau

Ils étaient trois frères…

Trois frères dans la guerre…

C’étaient mes arrière-grand-oncles

Célestin, Clément et Gabriel Guinaudeau.

Avant la guerre:

Célestin Pierre Marie Guinaudeau est né le 21 septembre 1886  à St Aubin des Ormeaux en Vendée.

Sa profession est cultivateur,  sa taille est de 1m 69. Il a les cheveux et sourcils châtains. Il a les yeux roux, une bouche moyenne, un menton rond et un visage ovale.

Clément Jean Maximin Guinaudeau est né le 28 mai 1890 à St Aubin des Ormeaux. Sa profession est cultivateur. Sa taille est 1 m 68. Il a les cheveux châtain. Il a les yeux bleus clairs.

 

Gabriel Arnoud Marie Guinaudeau est né le 30 août 1893 à St Aubin des Ormeaux. Sa profession est cultivateur. Sa taille est 1 m 68. Il a les cheveux châtains.Il a les yeux roux .

 

Ils sont tous les trois fils de Célestin Guinaudeau et de Marie Dixneuf.

Pendant la guerre:

En 1914, Célestin avait 28 ans, il est blessé par un éclat d’obus le 8 juin 1916 à Thiaumont (Meuse). Il a eu une fracture de la cuisse droite. Il est amputé de la cuisse droite. Il meurt des suites de ses blessures le 12 décembre 1916 à l’hôpital auxiliaire. Il avait 30 ans.

Il a cité à l’ordre de la division le 26 mars 1917 : »Brave soldat très grièvement blessé à son poste de combat devant Verdun. Amputé de la cuisse droite est mort des suites de ses blessures.

En 1914, Clément avait 24 ans. Il a été blessé le 17 juin 1915 à Neuville St Vaast. Il a eu une  plaie à la cuisse gauche par éclats d’obus. Il a disparu le 29 octobre 1916 au Transloy dans  la Somme. Il avait 26 ans.

Le Transloy au nord-est de la Somme¹

En 1914, Gabriel avait 21 ans. C’est le plus jeune des trois frères et le premier à mourir. Il est décédé des suites de ses blessures de guerre le 15 juin 1915 à la ferme de Toutvent, commune d’Hebuterne dans le Pas-de-Calais, il avait 22 ans.

Mes ancêtres et moi:

Je ne connaissais pas cette histoire avant ce travail de recherches. Ma grand mère m’ a donné beaucoup d’informations. Cela a du être un drame pour leurs  parents de perdre trois fils pendant la guerre. Je trouve cette histoire très triste. Heureusement le papa de ma grand mère était trop jeune pour faire la guerre.

Maëlys C., 6ème C

 

¹ Merci à  Céline Jasiak qui, depuis la Somme, nous a fourni la carte.

Pour découvrir les champs de bataille de la Somme, rendez-vous sur le site de l’Historial de la grande guerre de  Péronne :

http://www.historial.org/

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Lien vers un livre numérique sur les joueurs du COC

A feuilleter¹ …

En cliquant sur une page du sommaire , on arrive directement sur la page …

En utilisant google chrome, on a droit à toutes les photos.

https://dl.dropboxusercontent.com/u/108621678/Projet%20BossyG/index.html

¹ Merci Daniel pour le lien !

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Mon ancêtre dans la guerre: Charles Simon

AVANT LA GUERRE:

Il s’appelait Charles Louis Simon. C’était mon arrière-arrière-grand-père. Il était  né le 6 octobre 1879 à Angers dans le département du Maine et Loire. Il était tailleur de pierre. Il était le fils de Charles Marie et de Joséphine Jean Maugin. Il habitait à Bécons.

Il avait les cheveux et les sourcils bruns  Il avait aussi les yeux bruns , un front moyen et la bouche moyenne, le menton rond  et le visage ovale. Il mesurait   1m56.

PENDANT LA GUERRE:

Quand il est parti à la guerre,il avait 35 ans. Il faisait parti du 4eme régiment d’infanterie de marine. Il était au 16 régiment d infanterie cantonale. Il est passé dans la réserve de l’armée active. Son degré d’instruction général était de 3. Il était engagé volontairement dans l’armée, et était compris dans la 4eme partie du recrutement  cantonal.

Il est mort le 22 novembre 1914 à Mouchy dans le  Pas de Calais au début de la guerre. Il a été tué à  l’ennemi .

Charles Simon mort pour la Patrie

MON ANCÊTRE ET MOI

Je ne connaissais  pas cette histoire avant qu’on m’en parle .

Je trouve cette histoire très émouvante car il est mort pendant la guerre. Il a laissé sa femme seule à élever leurs enfants. Et je me dis qu’il n’y a pas que lui qui est mort et qui a laissé sa femme et ses enfants seuls. Il y en a beaucoup et ceci est triste car on se dit qu’il aurait pu éviter d’aller à  la guerre .

Juliette V.

 

 

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Qui pratique le football ?

Nous avons regardé la profession des footballeurs avant guerre, leur niveau d’instruction et quand cela était indiqué s’ils pratiquaient un instrument de musique.

Adolphe Lespert:

Il est élève au lycée de Nantes (lycée Clemenceau) et a un niveau d’instruction élevé.

Louis Fabre:

Il est employé en épicerie puis intègre le 77ème R.I.

Auguste Sibileau:

Il est employé de commerce et est allé au collège communal de Cholet (il était de niveau 3 d’instruction).

Auguste Coutant:

Il était instituteur. Il a été 1 an au collège communal de Cholet et était de niveau 4 d’instruction (il avait obtenu le brevet élémentaire).

Auguste Quintin:

Il est menuisier.

Marcel Brien:

Il était employé de bureau. Il était niveau d’instruction de niveau 3(il sait lire écrire compter).

Raoul Brun:

Il était élève en pharmacie. Il avait un niveau d’instruction élevé (niveau 4) et il a passé au moins un an au collège communal de Cholet.

Charles Vigan

Il était peintre en bâtiment. Il savait jouer de la clarinette et avait un niveau d’instruction développé. Il savait conduire et faire du vélo.

Marcel Faligand:

Il travaillait aux impôts. Il avait un niveau d’instruction élevé et savait faire du vélo.

Camille Bregeon:

Il était fils d’employé de commerce. Il était étudiant et savait jouer du violon. Il était au collège communal de Cholet. Il a obtenu le 2ème prix de lecture et d’histoire et le 3ème prix de récitation.

Pierre Blouen:

Il était employé de commerce chez Turpault. Il a obtenu le1er prix de lecture et d’écriture et le 2ème prix de calcul. Il était élève au collège communal de Cholet.

Camille Quesson:

Il était étudiant à l’école des Beaux-Arts de Nantes. Il savait jouer du violoncelle.

Victor Simon:

Il était employé de banque. Il jouait du Hautbois et savait conduire une voiture, nager et signer.Il avait 3 de niveau d’instruction.

A Cholet, il y avait beaucoup d’employés dans le textile mais aucun des footballeurs n’en faisait partie. Il n’y avait pas non plus de paysan. Ils avaient un niveau d’instruction trois ou quatre sur cinq. On en conclut que les footballeurs sont plus instruits que la moyenne.

Loris et Lou Ann, 6ème E

 

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