A la rencontre d’un chef d’entreprise

Mohamed El Ouassaidi, chef d’entreprise, attentif à la
santé…

Mohamed El Ouassaidi, né au Mans, a déménagé plusieurs fois. Il a fait des études générales et un BTS commercial. Son premier métier fut éducateur pour personnes handicapés, il y est resté 2 mois.

Aujourd’hui, à quarante ans, il est gérant de sociétés dans le domaine de la santé. «Ma motivation, c’est d’aider les gens à arrêter de fumer». Parce que, selon lui, c’est le meilleur outil contre le sevrage tabagique, il possède trois magasins de cigarettes électroniques, deux au Mans et un à Tours.

La vague de la Covid-19 ne l’a pas impacté mis à part quelques protocoles sanitaires à tenir ; pas plus de quatre personnes dans le magasin, le gel hydroalcoolique, le port du masque obligatoire…
« Il n’y a pas vraiment de différence en fin de compte », explique-t-il. Malgré la Covid, Mohamed ne gère pas les magasins à distance. Dès qu’il y a une complication, il se rend sur place directement. Il réussit complètement à concilier sa vie de famille et sa vie professionnelle, il n’a aucune contrainte horaire. « Les points positifs sont de transmettre un savoir, faire évoluer en compétences les collaborateurs. Le seul point négatif est de gérer individuellement chaque profil, de devoir s’adapter à chacun», déclare-t-il.

Sawsene 4eC

A la rencontre de Simone Pohin qui a vécu la Seconde Guerre Mondiale à 10 ans

Simone Pohin, née en 1929 à Vincennes, témoigne de son enfance difficile.

Elle habitait à Vincennes, elle avait dix ans et demi au début de la guerre.

Le 9 mai 1940, le soir en revenant du restaurant, elle entend un coup de canon car les Allemands ont pénétré dans le territoire belge. En Juin 1940, les Allemands avancent en France. Elle et sa mère sont parties en Bourgogne pour rejoindre ses grands parents. Au même moment son père est parti à Moissac dans le Tarn et Garonne. Ils importaient des documents top secret.

En 1942 la France était coupée en deux : au Nord la zone occupée, au Sud la zone libre. Elle habitait à Buxy dans la Saône-et-Loire. Ce village se situait entre les deux zones. Il y avait un confinement de 23 heures à 6 heures du matin. Elle habitait près d’une alarme qui, certaines nuits, sonnait pour prévenir qu’un avion allemand arrivait, et elle allait se cacher dans un abri du bois de Vincennes. Elle devait rester dans l’abri tant que l’alarme n’était pas arrêtée. Après elle devait retourner se coucher pour aller à l’école. Elle a raconté qu’un jour son père est parti au travail, lui et quatre autres personnes se sont faites arrêter par une patrouille allemande. Ils sont allés au château de Vincennes, ils se mis en ligne, les Allemands les fouillaient, armes braquées sur eux. Son père a dit : « je voyais notre dernière heure arriver ». A la fin de la guerre, ses parents et elle sont allées place de la République à Paris : « il y avait beaucoup de personnes ».

Maxime et Killian 4B

Covid-19 : témoignage d’une infirmière au Mans

Sophie Zach, 47ans, exerce à la clinique du Tertre Rouge. Héroïne, saluée par ses malades du Covid et son pays.

Elle travaille dans les hôpitaux depuis novembre 1987. C’est une passionnée : «si on n’est pas intéressée, on démissionne! » affirme t-elle. Dans sa clinique il y a environ 200 infirmières.

Sophie Zach a décidé de travailler en tant qu’infirmière en Seconde car elle avait une tante atteinte d’un cancer du sein qui lui a donné envie de faire ce métier.

La crise sanitaire a changé la façon de travailler du personnel soignant, cela a soudé leur équipe de travail, ils ont eu une surcharge de travail au niveau des protections.

Parfois ils ont été rappelés pour aller travailler en heure supplémentaire, mais la direction ne leur impose pas d’aller travailler. Elle pense que ça va s’arranger, par contre ça va changer la manière de travailler, de vivre : « Les masques, on les aura encore longtemps ! »

Margaux, Arnaud, 4B

Une carrière qui touche à sa fin

Christine Lemmet professeure de 60 ans enseigne au collège les Sources.

Christine Lemmet est mère de deux enfants et grand-mère de trois petits enfants. Elle n’a jamais enseigné à ses enfants car ils étaient dans un collège du centre ville du Mans. Elle était surveillante et l’inspection académique cherchait un prof de grec. Ils n’en ont pas trouvé mais elle faisait des études de grec donc on lui a proposé un remplacement de 15 jours. Comme elle était surveillante elle s’est dit : « après tout pourquoi ne pas essayer ». Ce remplacement de 15 jours a été prolongé et a duré finalement 3 mois. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé d’être enseignante. Elle a enseigné dans 5 collèges.

Collège les Sources, salle informatique

Une magnifique carrière aux Sources.

Elle est au collège des Sources depuis 1994. Elle a connu beaucoup de merveilleuses choses comme dernièrement un élève qui lui a dit qu’il avait lu des livres alors qu’il n’en n’avait jamais lu. Grâce aux élèves elle est allée dans pleins de pays plusieurs fois comme l’Espagne (Barcelone) et la Pologne. Les professeurs de langue organisent et cherchent des gens pour accompagner les élèves. Elle a souvent adoré les voyages scolaires – « certains élèves étaient particulièrement agréables » et pour « se retrouver avec des élèves dans d’autres conditions ».

Également, un élève qui a 35 ans revenait lui rendre visite tous les 2 ans.

Un métier de rêve qui peut devenir très dur.

« Les corrections de copies prennent trop de temps ».

Sa pire expérience, c’était en région parisienne à ses débuts. Son unique objectif, c’était de faire en sorte que les élèves restent en classe car « les élèves de la région parisienne sont des fauves ».

Autre exemple : pour aller à Barcelone il a fallu 14h de trajet en bus avec les jambes pliées, les élèves sont sales, ne se brossent pas les dents ! Quand ça se passe mal elle dit à l’élève qu’elle va appeler la maman, il se calme direct.

Ismaël, Stanis, 4eB

DES SOUVENIRS PAS COMME LES AUTRES

Voici l’histoire de Mustaffa qui a eu un métier des plus fascinants : officier de marine.

LE COMMENCEMENT D’UNE GRANDE AVENTURE

Pour y arriver, il lui a fallu 3 ans d’études au Maroc et 1 an en France soit 4 ans au total. Il a fait son premier voyage à l’âge de 18 ans sur un navire avec tout son équipage, le Gelada, au départ du Maroc en juin 1969, en tant qu’élève officier.

MOUSTAFFA ET SON MÉTIER D’ADULTE

Moustaffa a conduit plusieurs bateaux – des porte-conteneurs et des pétroliers – et a vécu plusieurs aventures. Un jour lors d’un voyage de Norvège à Agadir, lui et ses collègues ont traversé une tempête sur un territoire qu’ils appellent « le cimetière des navires ». Ils ont dû rester une semaine sous cette tempête. Des vagues de quinze mètres ont envahi leur pont et ont causé des dégâts incroyables sur le bateau qu’il conduisait. Un autre jour ils ont subi un incendie : à 22h45 le moteur a explosé et il devait l’éteindre seul car il était l’ingénieur en chef. Cette nuit-là, il y avait une tempête, et Moustaffa a réussi à éteindre le feu à 2h30.

LA FIN D’UNE BELLE AVENTURE

Moustaffa nous raconte quel pays l’a le plus marqué. Il a bien aimé le Brésil grâce à la samba et il a vu le carnaval de Rio. Il a aimé la culture de la Suède, de la Finlande, de la Norvège et du Japon.

M. Moustaffa Rouïnie à 24 ans

Ilies et Bilal, 4eB

A la rencontre d’une volontaire de la SPA

Anna Benoît exerce en service civique à la SPA d’Yvré l’Évêque.

Petit rappel historique

La SPA a été créée en 1845 par le docteur Étienne afin de protéger les chevaux maltraités par les cochers parisiens.

En 1850, l’Assemblée Nationale approuve la première loi consacrée à la protection des animaux.

En 1903 : la création du premier refuge de la SPA à Gennevilliers (92).

En 1976, l’Assemblée Nationale vote la charte des droits de l’animal.

En 1978 : déclaration universelle des droits de l’animal adopté a l’Unesco.

Qu’est-ce qu’être une professionnelle à la SPA ?

Elle a en charge l’hygiène des animaux, l’administration. Elle doit s’occuper des animaux de leur arrivée à de leur départ, analyser efficacement le comportement de chaque animal et remettre en forme les chiens et les chats errants et traumatisés. Les professionnels forment des stagiaires.

La vie à la SPA

Cinq animaux environ sont adoptés par semaine, 7 à 8 animaux arrivent au refuge par semaine, un sauvetage c’est un SOS d’un animal de plus de dix ans ou avec des problèmes de santé. Pour la SPA la période du coronavirus s’est très bien passée. Ils ont eu beaucoup plus de temps pour s’occuper des animaux et c’était très calme. Un chien coûte 250 euros, un chiot 300 euros et un chat 150 euros. Si quelqu’un souhaite confier son animal à la SPA, voici comment procéder : il faut faire une demande, une feuille d’identification de l’animal, faire le changement de propriétaire et la feuille de vaccin.

Coralie et Clara 4eB

Une enfance difficile

Gaston Brouter habitait au Mans, en 1958.

Abandonné à 8 jours, il est recueilli par sa grand-mère.

Il a vécu avec elle jusqu’à ses 12 ans.

Gaston a eu un dur dilemme : soit il devait arrêter l’école et n’être plus nourri soit il travaillait et subvenait à ses besoins. Il a donc choisi de travailler.

A ses 13 ans, sa grand-mère le fait placer en Foyer de Jeune. Gaston se fait donc suivre par un tuteur, un gendarme. Il a vécu 5 ans chez le tuteur.

« Je faisais trop de bêtises donc j’ai fugué, la justice ma emmené au tribunal et j’ai dû choisir entre 5 ans de prison ou 5 ans d’armée donc j’ai choisi de faire 5 ans d’armée. J’ai décidé de travailler à la ville du Mans en tant que éboueur, pendant 44 ans ». Il s’est marié à 21 ans, a eu 3 enfants, puis 7 petits enfants.

Gaston a toujours aimé travailler donc à sa retraite, il a décidé de travailler à l’ACO.

« Pendant les 24 Heures il y a un homme avec un couteau qui avait des intentions malsaines et je l’ai empêché de tuer quelqu’un. J’ai eu une lettre de remerciement de la part de la belle mère».

Lettre de remerciement

Charles et Perrine, 4eB