Archives de catégorie : La vie au collège

Un prof écolo et engagé

Monsieur Vérot, professeur au collège Bérengère de Navarre, est le créateur du club écolo. Mis en place dans l’établissement depuis plus de 19 ans, ce club permet aux élèves de s’engager pour l’environnement.

M. Vérot devant le jardin du collège Bérengère de Navarre

Qui êtes-vous ?

Je suis enseignant en SVT depuis plus de 20 ans et engagé dans le club écolo.

Comment êtes-vous devenu enseignant ?

J’aurais aimé être biologiste marin mais à la fac de biologie, j’ai fait un stage en école primaire et j’ai aimé le contact avec les enfants ce qui m’a donné envie d’enseigner.

Quelles sont vos passions ?

J’aime la nature et la dessiner. J’aime aussi lire et le contact avec les élèves.

Comment est né le club écolo ?

Une enseignante avait développé le tri du papier et l’année suivante a collaboré avec le Jardin du Soleil, et l’association Culture et Liberté pour aménager le potager. Le Jardin du Soleil est comme une association pour apprendre aux enfants à jardiner (NDLR).

Comment faites-vous pour que les collégiens s’inscrivent au club écolo ?

Il y a surtout des élèves de 6ème mais tous les élèves peuvent participer au tri, au jardinage…

Êtes-vous écolo ?

Oui, à mon niveau. Je trie mes déchets, je prends le vélo au lieu de la voiture pour circuler.

Pensez-vous avoir inspiré le projet du futur square à côté du collège Bérengère de Navarre ?

Les élèves du club ont répondu à un questionnaire, source d’inspiration pour les concepteurs du projet.

Nino, Thomas, Ethan,4a, Collège Bérengère de Navarre

Les responsabilités de Wissem et Iman, délégués au collège Bérengère de Navarre

Collège Bérengère de Navarre

Dans un collège, chaque classe élit deux délégués titulaires et deux suppléants pour l’année scolaire. Il n’y a pas de date précise lors des élections des délégués, leur mandat s’étend jusqu’à la fin de l’année scolaire. Ils sont chargés de représenter les élèves de la classe. Ils sont les porte-paroles des élèves auprès des professeurs et des personnels d’éducation, notamment au moment du conseil de classe où ils représentent leurs camarades.

Wissem H. et Iman A. sont délégués de la classe de 4èmeB et 4èmeA au Collège Bérengère de Navarre, situé dans le quartier des Sources, au Mans. Ils nous présentent cette fonction importante.

Interview de Wissem H. 4B, 13 ans

Pourquoi vouliez-vous être délégué ?

Pour être présent au conseil de classe et mettre en place de nouvelles règles comme par exemple pouvoir utiliser le téléphone à certains moments, en dehors des cours.

Que pensez-vous du rôle de délégué ?

C’est bien, ça nous donne des responsabilités.

Ça fait quoi d’être délégué ?

Être délégué, c’est intéressant car c’est un rôle différent de celui d’élève.

Interview d’Iman A. 4A, 13 ans

Pourquoi vouliez-vous être déléguée ?

Parce que je n’ai jamais été déléguée et je voulais voir ce que c’était.

Ça fait quoi d’être déléguée ?

Être déléguée c’est recevoir un plus par rapport aux autres élèves.

Nassim E. Nassim B. Nourainya P. Wissem H. 4B, Collège Bérengère de Navarre

Une CPE face au harcèlement scolaire

La CPE du collège Bérengère de Navarre explique les mécanismes à l’œuvre dans le harcèlement.

Depuis vos débuts de CPE, quels sont les types de harcèlement que vous avez rencontrés ?

J’ai eu un cas de très gros harcèlement moral ou en fait l’élève recevait par message, dans son cartable ou par la Poste, un harcèlement moral. Ça s’est fini au commissariat. C’est le plus gros cas que j’ai eu. C’était un élève amoureux. Vu que ça ne marchait pas, il a harcelé la personne.

Comment avez-vous réussi à identifier le harceleur ?

Ça a pris beaucoup de temps, on a fait des entretiens. C’est toujours par entretien pour essayer de comprendre et écouter la victime, parfois écouter les témoins, tous ceux qui voient tout et qui ne disent rien et qui ne font rien parce qu’un harceleur n’agit pas tout seul. Il a toujours besoin de public. J’ai rarement vu un garçon qui harcèle tout seul. Ce qui l’intéresse c’est que ça se sache. Du coup il travaille plus avec le public qu’avec la victime. Dans nos formations, on nous conseille de ne pas rencontrer le harceleur au début. Il faut le laisser se planter. C’est terrible à dire mais il faut le laisser faire, plutôt monter le groupe contre lui, et convaincre les autres de parler.

Les entretiens, on les faisait individuellement et là c’était tellement grave que c’était avec la Principale. On savait que c’était au sein d’une classe, on avait vu chaque élève de la classe individuellement, en entretien jusqu’à 25 élèves pour arriver à trouver qui c’était grâce aux adresses IP. On a vraiment fait une enquête judiciaire, pour qu’il y ait réparation. C’était un vrai délit. Ça allait très loin.

L’élève en question savait-elle qu’elle se faisait harceler ? Elle était d’accord pour se faire aider ?

Alors au début, et c’est souvent le cas, elle ne parle, et le harceleur non plus. Quand l’élève harcelé ne parle pas, l’autre se sent puissant. Elle ne parle pas, « je peux continuer ». C’est un peu l’escalade, il faut toujours parler car si tu ne parles pas, l’élève deviendra plus dangereux. C’est toujours essentiel que l’élève parle. Si elle n’arrive pas à parler au collège, elle doit en parler à ses parents.

Mais quand vous avez su que l ‘élève se faisait harceler, quelle a été votre réflexion ?

C’est vraiment important de l’écouter , ensuite de se dire « on va faire quelque chose ». On doit agir.

Hélène, Falmata, 4C

Une carrière qui touche à sa fin

Christine Lemmet professeure de 60 ans enseigne au collège les Sources.

Christine Lemmet est mère de deux enfants et grand-mère de trois petits enfants. Elle n’a jamais enseigné à ses enfants car ils étaient dans un collège du centre ville du Mans. Elle était surveillante et l’inspection académique cherchait un prof de grec. Ils n’en ont pas trouvé mais elle faisait des études de grec donc on lui a proposé un remplacement de 15 jours. Comme elle était surveillante elle s’est dit : « après tout pourquoi ne pas essayer ». Ce remplacement de 15 jours a été prolongé et a duré finalement 3 mois. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé d’être enseignante. Elle a enseigné dans 5 collèges.

Collège les Sources, salle informatique

Une magnifique carrière aux Sources.

Elle est au collège des Sources depuis 1994. Elle a connu beaucoup de merveilleuses choses comme dernièrement un élève qui lui a dit qu’il avait lu des livres alors qu’il n’en n’avait jamais lu. Grâce aux élèves elle est allée dans pleins de pays plusieurs fois comme l’Espagne (Barcelone) et la Pologne. Les professeurs de langue organisent et cherchent des gens pour accompagner les élèves. Elle a souvent adoré les voyages scolaires – « certains élèves étaient particulièrement agréables » et pour « se retrouver avec des élèves dans d’autres conditions ».

Également, un élève qui a 35 ans revenait lui rendre visite tous les 2 ans.

Un métier de rêve qui peut devenir très dur.

« Les corrections de copies prennent trop de temps ».

Sa pire expérience, c’était en région parisienne à ses débuts. Son unique objectif, c’était de faire en sorte que les élèves restent en classe car « les élèves de la région parisienne sont des fauves ».

Autre exemple : pour aller à Barcelone il a fallu 14h de trajet en bus avec les jambes pliées, les élèves sont sales, ne se brossent pas les dents ! Quand ça se passe mal elle dit à l’élève qu’elle va appeler la maman, il se calme direct.

Ismaël, Stanis, 4eB

Une professeure de français qui part en retraite

Christine Lemmet professeure au collège Bérengère de Navarre prend sa retraite, après 39 ans de métier.

Son parcours :

Elle a commencé en étant surveillante, ensuite l’académie cherchait une remplaçante pour une professeure de grec, et elle a voulu continuer ce métier.

Son métier qu’elle pratique maintenant depuis 1982 a eu des changements positifs comme négatifs, elle a pu voir que les enfants sont moins gênés qu’avant et qu’ils participent plus. En revanche ils sont beaucoup moins motivés et concentrés pour travailler.

Bien sûr son métier déborde sur sa vie personnelle car elle pense souvent à son travail et ses élèves par exemple pour trouver des solutions pour les élèves en difficulté.

Parfois elle avait des élèves pendant trois ans donc elle a bien sûr gardé de très bons souvenirs d’eux et elle va continuer d’entretenir des liens avec ses collègues car elle est devenue amie avec certains qu’elle n’oubliera pas.

Diane Nourry, Marina Garnier, 4A

Á la rencontre d’une conseillère d’orientation

Charlotte Delrieu est conseillère d’orientation au notre collège Bérengère de Navarre au Mans, fonction essentielle mais difficile.

Charlotte Delrieu, dans son bureau au collège Bérengère de Navarre

Être conseillère d’orientation dans un collège

Au départ notre conseillère d’orientation travaillait en Île de France dans le 92, dans un cabinet libéral en tant que psychologue. Puis elle est venue en Sarthe.

Une conseillère en orientation est une spécialiste du conseil individuel en orientation scolaire et professionnelle. Sa mission est d’aider les jeunes à mieux se connaître, à mieux se situer dans le monde du travail, à repérer les informations utiles, à s’organiser dans leurs choix d’orientation. Elle intervient à partir du collège.

Charlotte Delrieu travaille également au CIO en tant que psychologue.Le CIO est un Centre d’Information et d’Orientation. Ce lieu d’information et de conseil d’orientation existe dans toutes les académies.

Pour devenir conseillère en orientation il faut un diplôme de psychologue (bac + 5).

Ce n’est pas un métier de tout repos !

« Les aspects les plus difficiles du métier sont les changements réguliers qui nécessitent des mises à jour constante. De plus il n’y a pas assez de temps dans les établissements scolaires par rapport au nombre d’élèves. Il n’y a qu’un suivi ponctuel avec les élèves mais pas un suivi en continu. Et il manque le temps pour travailler en équipe avec les enseignants », explique Mme Delrieu.

Aymane, Nassere, Sofiène, 4eC

collège Bérengère de Navarre – Le Mans

La classe, une communauté ?

La classe est une communauté imposée ! Des élèves de 4e se demandent si l’on peut s’y épanouir sans la subir…

 La communauté classe, c’est une communauté qui change tous les ans et qui est obligatoire. On ne la choisit pas, elle est imposée ! « Mais ce n’est pas pour cela qu’elle n’est pas bien. Au contraire cela apprend à aller vers les autres et à se faire des amis » affirment des élèves d’une classe de 4e.

Dans cette classe tous les élèves ont les mêmes professeurs, qu’ils aiment plus ou moins car il y a de l’ennui dans certains cours. C’est le cas de plusieurs élèves. « Nous nous ennuyons dans certains cours car c’est difficile d’aller au rythme de tout le monde, mais aussi car il y a des choses que nous ne comprenons pas, ce qui est normal» confient ces élèves.

Tous les élèves de cette communauté ont l’air d’être inclus car ils ont des amis et qu’il y a de l’entraide et une bonne ambiance, ce qui aide à s’inclure dans cette communauté. Cette communauté a des points positifs et négatifs car une communauté parfaite ça n’existe pas ! « Les points négatifs sont que les élèves en difficulté n’essaient pas de comprendre et de s’investir. Il y a des élèves perturbateurs et qui font du bruit. Les points positifs sont qu’il y a de l’entraide, une bonne ambiance, les bons élèves ne perturbent pas les cours, … » révèlent-ils.

Ces élèves ont l’air assez proches. « Nous sommes contents de nous retrouver car les journées sont toutes différentes et qu’il se passe toujours des choses intéressantes. Quelques membres de cette communauté se retrouvent en dehors des moments imposés comme par exemple en faisant du sport, en allant au cinéma, … » assurent ces collégiens.

Louane et Emma – 4C, collège Les Sources

Retours des élèves de 6e sur le spectacle « w.a.m. – we are Monchichi » vu à l’espal

Le spectacle parle d’un homme et d’une femme qui se sont rencontrés. Mais le problème, c’est qu’ils n’ont pas la même culture et pas la même langue. Heureusement à la fin ils arrivent à se parler et même à danser ensemble. Les thème abordés sont : les cultures des pays, la compréhension des langues. Mon passage préféré a été celui où les deux danseurs se sont déguisés en « mode française », car c’était rigolo.

Asma

© Fred Fouché
© Fred Fouché
© Fred Fouché

« J’ai aimé le changement de costume. J’ai adoré le spectacle, surtout au moment où ils dansaient du hip hop. J’ai aimé les musiques. Le son était trop fort. La lumière était puissante, elle m’éblouissait. » (Alya)

« Mes yeux pétillaient de joie. » (Karina)

« Elle faisait du hip hop en talon : c’était incroyable.  » (Linda)

« Les musiques sont belles et vont avec l’humeur présente dans la danse. Les textes sont drôles et émotionnels. L’histoire est intéressante. Il y avait comme de la magie. » (Alice)

« J’ai adoré le spectacle, les costumes, la danse, les musiques, les danseurs. La musique était belle et elle collait bien avec le thème et la forme de danse. Les paroles sont comiques et émotionnelles. » (Luane)

« J’ai été impressionnée, émerveillée, les étoiles dans les yeux car j’aime beaucoup la danse. Les danseurs avaient le corps très souple, leurs gestes étaient délicats. » (Wissam)

« J’ai beaucoup rigolé car les amoureux me faisaient rire. » (Tahire)

Atelier radio exceptionnel au CDI du collège Les Sources

4 élèves de 4e ont participé à un atelier radio animé par Agathe André, journaliste en résidence.

Pendant 3 heures, le 10 mai 2019,  ils ont joué à débattre : Agathe André était l’intervieweuse, les élèves les invités.

Le thème imposé : le genre.

Avant d’enregistrer chacun des débats, ils ont visionné une vidéo.

Vous pouvez écouter leurs discussions ci-dessous (Audio) :

1er débat : l’égalité fille-garçon

vidéo : https://education.francetv.fr/matiere/education-civique/ce1/video/c-est-quoi-l-egalite-entre-les-filles-et-les-garcons-1-jour-1-question

Audio :

2e débat : le sexisme, notamment au travail

vidéo : https://education.francetv.fr/matiere/actualite/premiere/video/balance-ton-sexisme

Audio :

3e débat : le féminisme

vidéo : https://education.francetv.fr/matiere/actualite/premiere/video/feminisme-rien-n-est-acquis

Audio :

4e débat : LGBTI : qu’est-ce que ça signifie ?

L’homophobie et le cyberharcèlement à travers l’exemple du jeune chanteur Bilal Hassani qui représentait la France à l’Eurovision.

vidéo : https://education.francetv.fr/matiere/education-civique/cinquieme/video/lgbti-ca-veut-dire-quoi

Audio :

Conclusion : Audio :