Simone Pohin, née en 1929 à Vincennes, témoigne de son enfance difficile.
Elle habitait à Vincennes, elle avait dix ans et demi au début de la guerre.
Le 9 mai 1940, le soir en revenant du restaurant, elle entend un coup de canon car les Allemands ont pénétré dans le territoire belge. En Juin 1940, les Allemands avancent en France. Elle et sa mère sont parties en Bourgogne pour rejoindre ses grands parents. Au même moment son père est parti à Moissac dans le Tarn et Garonne. Ils importaient des documents top secret.
En 1942 la France était coupée en deux : au Nord la zone occupée, au Sud la zone libre. Elle habitait à Buxy dans la Saône-et-Loire. Ce village se situait entre les deux zones. Il y avait un confinement de 23 heures à 6 heures du matin. Elle habitait près d’une alarme qui, certaines nuits, sonnait pour prévenir qu’un avion allemand arrivait, et elle allait se cacher dans un abri du bois de Vincennes. Elle devait rester dans l’abri tant que l’alarme n’était pas arrêtée. Après elle devait retourner se coucher pour aller à l’école. Elle a raconté qu’un jour son père est parti au travail, lui et quatre autres personnes se sont faites arrêter par une patrouille allemande. Ils sont allés au château de Vincennes, ils se mis en ligne, les Allemands les fouillaient, armes braquées sur eux. Son père a dit : « je voyais notre dernière heure arriver ». A la fin de la guerre, ses parents et elle sont allées place de la République à Paris : « il y avait beaucoup de personnes ».
Maxime et Killian 4B