VIVRE COMME À LA MAISON À LA ROSE DES VENTS

EPHAD La Rose des VENTS

A la maison de retraite « La rose des vents » à Ruaudin , depuis deux ans, les aides soignants ont dû s’engager auprès des résidents de l’EHPAD pour faire face à la crise sanitaire. C’est le cas de Karoline Chevet.

Quel est votre métier ? En quoi consiste-t-il ? Quel est votre rôle ?

« J’assure le bien-être et le confort des résidents en les aidant dans les tâches comme le lever, la toilette, l’élimination (urines et selles), l’habillage et le coucher ; tout ce qu’ils ne peuvent pas faire, je les aide. Je participe également à l’installation des résidents, à la surveillance, la stimulation ou l’aide pour les repas parce qu’il y a des personnes qui ne peuvent plus manger seules. C’est un métier où l’on se sent utile. »

Par rapport au Covid, continuez-vous de fonctionner de la même manière ?

« Avec le Covid, nous n’avons pas changé nos habitudes sauf qu’on devait porter le masque et puis le lavage de mains qui était plus important. On faisait attention. Au début, nous portions des sur-blouses pour rentrer dans les chambres. »

Comment avez-vous eu envie d’exercer ce métier ?

« C’était en moi, j’aimais bien soigner les gens, les rendre heureux, m’occuper d’eux et j’aimais plus les soins. »

Quels sont les avantages et les inconvénients de ce métier ?

« Les inconvénients sont de travailler le week-end et les jours fériés, la nuit, se lever tôt, se coucher tard. Les avantages sont de créer du lien avec les résidents et les collègues, c’est comme une deuxième famille. »

Comment organisez-vous votre journée avec les personnes âgées face au Covid 19 ?

« On s’est adapté. Au départ, les résidents ont été confinés dans leur chambre plus d’un mois. On sortait les résidents à leur porte. On organisait des repas dans le couloir, à l’entrée des chambres ainsi que des animations comme le loto pour qu’ils puissent se voir. »

Quelles difficultés rencontrez-vous face à la crise sanitaire ?

« Au début, ce qui était difficile, c’était le manque de masques. On en avait au compte-goutte. Et puis, c’était difficile pendant l’isolement des résidents, de les entendre nous demander s’ils avaient de la visite. »

Avez-vous toujours le droit au contact physique avec les Seniors pendant cette crise ?

« Bien sûr, si on a bien les mains lavées, on peut les toucher, les caresser pour les masser. »

Est-ce que les personnes âgées ont dû porter le masque dans la salle commune ?

« Jamais. Au départ, il y a eu l’isolement et puis quand ils se sont retrouvés dans la salle à manger, ils étaient à une distance de deux mètres. »

Avez-vous organisé des appels téléphoniques ou vidéos avec les familles des résidents pendant le confinement ?

« Oui, comme la famille et les amis des résidents ne pouvaient pas les voir, on organisait des appels vidéos et téléphoniques. On en faisait dès qu’on pouvait. L’animatrice s’en occupait. Elle organisait des activités à faire pour les résidents. Parfois, on sortait des gens un par un. C’était compliqué pour certains résidents de ne pas voir leurs proches. Ils ne comprenaient pas trop ce qu’il leur arrivait. » »

Questions posées à Huguette, une résidente :

Comment vous sentez-vous par rapport à la crise sanitaire ?

« Je ne l’ai pas trop mal vécu, je m’occupais. »

Êtes-vous satisfaite du travail du personnel face au Covid-19 ?

« Ils se sont bien organisés par rapport à d’autres maisons de retraite où il y a eu des cas et des décès. »

Comment occupez-vous vos journées enfermée dans votre chambre, confinées pendant un peu plus d’un mois ?

« Ohhh boh, j’ai tricoté, j’ai fait des mots croisés, j’ai lu, je ne me suis pas trop ennuyée !

Je parlais aussi de porte à porte avec un de mes voisins de chambre. Je pense que je suis celle qui me suis le moins ennuyée pendant le confinement. »

A gauche, Huguette Ruquier, résidente, et à droite, Karoline Chevet, aide soignante

Suzanne, Luane, Karina, Alice 4 B, collège Bérengère de Navarre

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