Archives de catégorie : EPI Presse

A la rencontre d’un architecte d’intérieur

C’est dans l’agence d’architecture d’intérieur “Comme 1 trait” fondée par Alain Brisse en 1983 au Mans que Florent Vu raconte son parcours en tant qu’architecte d’intérieur et donne son avis sur son métier.

Florent Vu est chef d’une équipe d’architectes d’intérieur. Son travail est de rénover ou d’aménager l’intérieur des bâtiments en fonction de la demande des clients. On pourrait penser qu’il s’agit juste de mettre des meubles dans une pièce mais son métier ne s’arrête pas là. Il explique tout sur son métier.

Exemple d’un bureau rénové par Alain Brisse et son équipe d’architectes d’intérieur

Le parcours de Florent Vu

“Je veux devenir architecte d’intérieur depuis que je suis adolescent” confie-t-il. Pour faire ce métier, il a fait ses études à l’académie Charpentier à Paris. Il a passé son diplôme d’architecture d’intérieur et technique du bâtiment qu’il a eu avec succès. Durant ses études il a trouvé plusieurs stages, ce qui lui a permis de découvrir le côté pratique du métier. Il prend lui-même plusieurs stagiaires tous les ans : « Nous avons la chance que des stagiaires soient motivés à découvrir ce métier dans notre agence. Nous avons envie de les encourager encore plus à devenir architecte d’intérieur. Nous prenons un stagiaire pour une semaine tous les deux mois car cela nous prend beaucoup de temps mais nous le faisons avec plaisir” ajoute-il. Il a souhaité donner un conseil aux jeunes qui souhaitent se lancer : “Vous devez, pour exercer ce métier être dotés d’une grande curiosité et être motivés. Il faudra aussi être à l’écoute des maîtres d’ouvrage pour trouver les solutions qui correspondent à leurs attentes.”

Être architecte d’intérieur : un métier dont on ne se lasse jamais

“Être architecte d’intérieur est un métier qui nécessite beaucoup de curiosité. C’est un métier qui est très enrichissant, autant par le côté humain que par le côté créatif” explique-t-il. D’après lui chaque création est unique car le maître d’ouvrage demande toujours un projet différent. Il a souhaité devenir architecte d’intérieur par envie de créer, de dessiner, d’inventer, d’organiser les espaces selon les envies des maîtres d’ouvrage. Ce qu’il préfère dans son travail c’est de pouvoir choisir comment organiser l’espace, la remise en question perpétuelle et la curiosité quotidienne qu’un projet nécessite. Grâce à ça il n’a jamais voulu changer de métier. Pour lui, le seul point négatif du métier : l’aspect administratif et les lourdeurs temporelles dans le processus de réalisation. Florent Vu est un architecte d’intérieur qui travaille pour plusieurs secteurs : “ Nous travaillons pour les particuliers et les commerces qui nous contactent pour les différents services que nous proposons : la construction, l’extension et l’architecture d’intérieur” explique Florent. “Ils font appel à nous grâce au bouche à oreille et à notre site internet”.

Manon et Lola, 4eA, collège Bérengère de Navarre, Le Mans

Spécialité musique au lycée Bellevue, l’option passion de Tiago

Tiago, élève de première au lycée Bellevue est passionné par la musique depuis la fin de ses années collège. Il a donc choisi une option musique en seconde. Enthousiasmé, Il a choisi de faire de la musique la spécialité de son futur baccalauréat.

Tiago le lycéen :

C’est à la fin du collège que s’est éveillé son intérêt pour la musique grâce à ses professeurs qui lui ont transmis leur passion. Tiago adore toute forme d’art mais la musique est sa préférée. Il a donc choisi cette option en seconde. Une option qui lui a rajouté 3h de cours par semaine mais qu’il ne regrette pas du tout ! Il a poursuivi cette spécialité en première et l’an prochain il passera une épreuve de cette spécialité au baccalauréat en terminale. Tout lui plaît dans cette spécialité même s’il a un léger penchant pour la pratique par rapport à la théorie. « Le feeling de jouer de la musique en groupe est quand même plus poignant que celui d’apprendre de nouvelles choses » explique-t-il. La crise sanitaire impacte beaucoup ces cours, les gestes barrières, le masque… Les choses sont très difficiles. Il a pris des cours d’instruments et de solfège dans le but de s’améliorer. Il joue donc de plusieurs instruments : piano, guitare électrique… mais il touche un peu à tous les instruments. Il nous donne aussi comme conseil : « Il ne faut pas s’inquiéter, même si vous n’avez jamais fait du solfège, et que votre niveau de pratique en instrument n’est pas élevé, ce n’est pas grave du tout. Si la musique vous plaît allez-y ! »

Léandre Baudet, collégien en 3e et guitariste, aimerait lui aussi aller au lycée Bellevue

Mali / Yousra / 4A / collège Bérengère de Navarre.

Une traductrice en télétravail au quotidien

Marion Grandin, traductrice indépendante au Mans depuis 2013

Le travail de traductrice n’est pas de tout repos : être indépendante, travailler depuis chez soi, définir ses heures de travail par rapport au nombre de projets reçus. “Il faut donc savoir se motiver pour ne pas procrastiner” avoue-t-elle. Certains projets peuvent consister à traduire dix mots en 1 minute, d’autres comportent des milliers de mots dont la traduction dure plusieurs jours voire plusieurs semaines.

Traductrice, son métier de rêve depuis toute petite

“J’ai commencé l’anglais avec ma maman à l’âge de sept ans” nous dit-elle. “Je voulais faire un métier dans lequel je pourrais utiliser l’anglais et l’espagnol tous les jours”. Après une licence de Langue Étrangère Appliqué et un master 2 en traduction spécialisée à l’Université Catholique d’Angers, elle devient traductrice indépendante en 2013. Le métier de traducteur s’effectue à l’écrit contrairement au métier d’interprète qui lui fonctionne à l’oral. Elle reçoit des textes d’agences de traduction étrangères. “J’aime le fait de parler des langues étrangères mais il ne faut pas avoir peur de travailler tout seul”, nous explique-t-elle. La jeune femme traduit essentiellement des documents pour des hôtels, des documents marketing.

Du télétravail au quotidien

Marion travaille chez elle depuis 7 ans. Avant d’être maman, la traductrice pouvait produire n’importe quand, elle finissait tard le soir afin d’accomplir sa profession. Mais depuis qu’elle est maman elle exerce à des horaires de bureau classiques afin de pouvoir passer du temps avec sa famille. “Lors de la pandémie, je n’ai pas eu de changements particuliers mis à part une perte de clients puisque les voyages sont limités et les hôtels souvent fermés”.

Erin & Jana 4eA, collège Bérengère de Navarre, Le Mans

Bénévole de la SPA, “une passion”

Émilie Gire, bénévole à la SPA

Émilie Gire s’engage au sein d’une association.

Émilie Gire, maman de deux enfants de trois et six ans s’est engagée au sein de la SPA en tant que bénévole depuis 2019. Il lui est difficile de gérer son travail, le bénévolat et ses enfants. “Depuis que le club jeune a été fondé par la SPA, je ne peux plus les amener avec moi car le club jeune n’est accessible qu’à partir de 12 ans”, déclare-t-elle.

Pourquoi une telle motivation ?

Le but d’Émilie Gire est d’apporter de l’affection aux animaux et donner de son temps. “Je n’ai jamais eu d’animaux quand j’étais petite, mes parents ne voulaient pas ce qui m’a beaucoup motivée et ce qui au fil du temps est devenu une vraie passion.” Elle souligne le fait que quand un animal est récupéré il faut vérifier si son comportement est normal selon son vécu. Si un animal se blesse, la SPA a un chauffeur pour l’emmener chez le vétérinaire en cas de blessures ou autres.

Les démarches d’adoption

Les personnes qui souhaitent adopter viennent avec une idée d’animal précis ou vu sur internet. Puis une rencontre avec l’animal sera faite et si le futur propriétaire est convaincu, il doit signer des papiers et payer des frais pour les démarches effectuées par la SPA pour les soins de l’animal. “Il faut un habitat adapté à l’animal. Les frais d’adoption d’un animal varient en fonction de l’âge”, dévoile Émilie Gire.

Le quotidien d’une bénévole

Eh oui, être bénévole n’est pas de tout repos, elle doit accomplir les tâches dont l’animal a besoin pour une vie équilibrée. « A la SPA nous avons une petite mare avec deux grands parcs, et je fais le tour avec l’animal. On s’occupe également de leur donner à manger, de leur faire des câlins. Pour résumer, leur donner toute l’affection dont ils ont besoin». Elle souhaite expliquer la procédure qui permet de sauver un animal en danger : « Tout d’abord il faut qu’un voisin prévienne en faisant un courrier d’alerte maltraitance. Une enquête sera menée et si celle-ci aboutit, l’animal sera emmené à la SPA par la gendarmerie accompagnée du personnel de la SPA. »

Chirine et Anaïs, 4eA, collège Bérengère de Navarre, Le Mans

Une professeure de français qui part en retraite

Christine Lemmet professeure au collège Bérengère de Navarre prend sa retraite, après 39 ans de métier.

Son parcours :

Elle a commencé en étant surveillante, ensuite l’académie cherchait une remplaçante pour une professeure de grec, et elle a voulu continuer ce métier.

Son métier qu’elle pratique maintenant depuis 1982 a eu des changements positifs comme négatifs, elle a pu voir que les enfants sont moins gênés qu’avant et qu’ils participent plus. En revanche ils sont beaucoup moins motivés et concentrés pour travailler.

Bien sûr son métier déborde sur sa vie personnelle car elle pense souvent à son travail et ses élèves par exemple pour trouver des solutions pour les élèves en difficulté.

Parfois elle avait des élèves pendant trois ans donc elle a bien sûr gardé de très bons souvenirs d’eux et elle va continuer d’entretenir des liens avec ses collègues car elle est devenue amie avec certains qu’elle n’oubliera pas.

Diane Nourry, Marina Garnier, 4A

ABDOULAYE

Abdoulaye Diakité joueur au SOM depuis 6 mois

Abdoulaye a commencé à 5 ans au foot en Côte d’Ivoire, plus précisément à L’ASEC Mimosas et en 2017, il est venu en France, à Paris puis plus tard au Mans. Il joue ailier droit et il est un jeune sur lequel on doit miser dans les mois voir dans les prochaines années.

Les nécessités au football

Il faut être très intelligent dans ce sport, anticipation, vitesse d’exécution, rapidité, physique, puissance, et des qualités techniques sont requises.

“Je m’inspire de beaucoup de gens mais plus de Messi et de Ronaldo car on évolue dans le même poste et on a à peu près le même style de jeu et la même carrière qu’eux ??? mais je n’ai pas de repère dans ma famille car ils ne jouaient pas au football. »

Situation actuelle

« Avec la Covid, les entraînements sont compliqués. Plus de matchs, plus de contacts, les entraînements ne sont plus attractifs et sont parfois très très nuls. C’est dommage car l’équipe a très bien commencé la première partie de saison surtout qu’on rivalisait avec le FC Nantes. »

Anas, Abdoulaye, 4eA

A la rencontre des sapeurs pompiers du Mans

Jessica pompier volontaire et Sandra pompier professionnel exercent à la caserne le Mans sud.

Jessica est pompier volontaire en plus de son métier d’infirmière. Elle est devenue pompier volontaire pour pouvoir aider les gens, leur porter secours, pour le côté sportif et pour être au service de la population. Sandra a d’abord été jeune sapeur pompier puis pompier volontaire avant de passer un concours pour devenir pompier professionnel. Elle est maintenant pompier depuis 10 ans.

Comment se passe les interventions

La première intervention de Jessica était une personne qui avait chuté sur un trottoir et qui avait une blessure au front. Les interventions qui la marquent le plus concernent des gens en grande souffrance sociale. Les interventions les plus fréquentes sont principalement l’assistance et le secours aux victimes (plus de 80% des interventions). Certaines personnes viennent remercier les pompiers à la caserne.

intervention de pompiers sur un incendie

La vie à la caserne

Les avantages d’être pompier sont qu’on ne s’ennuie jamais, on n’est jamais tout seul, et le travail d’équipe. Les inconvénients sont que les horaires sont difficiles, c’est fatigant moralement et physiquement. Dans une caserne il y a environ 40 pompiers professionnels divisés en plusieurs équipes. Les pompiers travaillent en 12h, on leur attribue un véhicule, ils font 2 séances de sport par jour, ils font des entraînements de secours à personne et d’incendie, ils vérifient les véhicules et ils ont des chambres pour se reposer. Sandra et Jessica nous disent : «Nous manquons de pompiers volontaires, c’est un métier très physique, c’est un métier polyvalent, il faut certaines conditions physiques et mentales». Malgré toutes ces difficultés elles ont très bien réussi à s’intégrer dans la caserne.

Anaëlle et Jenny, 4eB, collège Bérengère de Navarre, Le Mans

Un voyage

Rudy Chartier : son parcours dans la pâtisserie en France et à l’étranger, puis sa reconversion

Avant de partir

Il est allé à Nantes pour rejoindre des amis dans la restauration pour apprendre le métier de cuisinier. Avec ce travail il a voyagé en Suisse et en Espagne pendant 1 an puis s’est installé à Londres pendant 2 ans. Il a rencontré une femme qui venait de Nouvelle-Zélande et il est parti avec elle alors il a commencé un voyage pas comme les autres.

En Nouvelle-Zélande

Quand il était en Nouvelle-Zélande, il a travaillé dans un établissement où il pouvait faire le de la cuisine mais il y avait aussi de la pâtisserie et alors il s’y est intéressé. Et il a commencé à vendre ses pâtisseries au marché. Les clients ont beaucoup aimé et il a eu beaucoup de succès. «On a commencé à se créer une clientèle régulière», raconte Rudy. Alors avec son succès il a décidé d’ouvrir sa pâtisserie : elle s’appelle « l’amour en cage ». A l’ouverture il a eu beaucoup de clients et il y a même des gens qui ont fait 45 minutes de route pour aller voir l’ouverture de la pâtisserie. Avec le succès ils se sont faits connaître dans la région. «J’ai commencé à faire des cours de pâtisserie en partenariat avec NEF» dit Rudy. Alors il s’est fait inviter par NEF et il a commencé à faire des ouvertures de showroom. Il a aussi fait le Wellington Food Show qui se passe dans le stade de Wellington. Cet événement dure 3 jours. On y rencontre des personnalités du monde de la pâtisserie.

Rudy Chartier devant sa pâtisserie « L’amour en cage »

Ça faisait 4 ans qu’il avait ouvert sa pâtisserie et sa fille a eu 6 ans. Elle pouvait entrer en CP alors il est rentré en France avec sa femme et sa fille.

Le retour

Aujourd’hui il ne fait plus de pâtisserie même chez lui. Il sait qu’il n’ouvrira jamais une autre pâtisserie. Les horaires et le fait de travailler les week-ends et les jours fériés ne permettent pas d’avoir une vie sociale et familiale. Rudy a repris ses études en arrivant en France et il est maintenant développeur web dans une entreprise qui développe des sites de vente en ligne et il ajoute : « Même si je ne suis plus en Nouvelle-Zélande, l’anglais me sert tous les jours dans mon métier. C’est pour ça que j’encourage tous les jeunes à apprendre l’anglais car ça leur sera utile pour leur vie professionnelle et personnelle pour les voyages ou pour plein d’autres choses».

Tom et Hector, 4eB, collège Bérengère de Navarre, Le Mans

FUIR POUR VIVRE

De religion chrétienne, Lina et sa famille ont dû quitter leur pays pour fuir les persécutions.

Avant 2014, ils avaient une vie paisible dans leur pays d’origine, l’Irak. Lina travaillait à l’université de Mossoul comme chercheuse en sciences physiques. Son mari, Muataz, était professeur de dessin dans une école chrétienne. Leurs filles, Maryam (née en 2001) et Lydya (née en 2005) étaient scolarisées. Ils vivaient dans une magnifique maison que Muataz avait construite de ses mains pendant quatre ans.

La nuit du 7 août 2014, tout bascule !

Soudain, des hommes armés attaquent le village où ils habitent. « Ça a été la pire nuit que j’ai jamais vécue ! Une nuit d’horreur. Ça a été une attaque barbare et inattendue. En quelques minutes, nous avons tout perdu : maison, travail, tranquillité de vie », explique Lina avec émotion. Après s’être réfugiés dans une église, et alors que leurs filles avaient 9 et 13 ans, ils décident de partir en Jordanie avec d’autres familles chrétiennes. Les visas sont obtenus grâce à la vente des bijoux que Lina a réussi à emporter avec elle. Il est difficile pour eux de faire face au coût de la vie très élevé en Jordanie. Muataz travaille la nuit dans un supermarché. Les dossiers de demande d’asile vers différents pays (Canada, Australie, États-Unis, Allemagne, France) se succèdent.

C’est seulement au bout de deux ans, le 28 Août 2016, qu’ils peuvent être accueillis en France. Trois jours après leur arrivée, les filles sont déjà admises au collège alors qu’elles ne parlent pas français. Les demandes administratives sont lourdes. Une fois l’autorisation de travailler obtenue, Muataz et Lina passent deux ans en tant que salariés d’un chantier d’insertion . Les problèmes de maîtrise de la langue sont un réel frein à l’emploi, et aujourd’hui, ils recherchent toujours un travail. Les filles quant à elles, réussissent brillamment leurs études au lycée.

Photo prise par la famille après leur arrivée en France

Mossoul est loin, mais bien présente.

À la question : « Êtes-vous heureux aujourd’hui ? », ils répondent : «  Ici, nous sommes en sécurité, nous aimons les Français mais nous sommes hantés par notre vie d’avant. »

Maryne & Louise 4C, collège Bérengère de Navarre, Le Mans

Une combattante contre la COVID

Nadège Molza a 44 ans, mariée avec 4 enfants. Elle est aide soignante à l’hôpital du Mans et travaille actuellement en service COVID.

Elle a vu la maladie et la mort de près. « C’est dramatique ce qu’il nous arrive , c’est vraiment dramatique parce que ça ne concerne pas qu’un État, pas que la France. Ça concerne l’humanité entière. Le monde entier est en difficulté aujourd’hui. Lorsque l’on voit les dégâts dans le monde, c’est une catastrophe pas possible. Les gens vivent difficilement et malgré les vaccins, ils continuent à mourir. C’est difficile… Tout ce que l’on veut c’est que les vaccins soient efficaces. On veut que le monde s’en sorte mais on n’est pas encore sortis de l’auberge ».

Ce sont les mots de Nadège Molza, 44 ans , mariée et mère de quatre enfants qui travaille actuellement en service Covid de l’hôpital du Mans. Pour cette aide soignante, ses études en BTS comptabilité et gestion sont loin. Elle a changé de voie et trouvé sa vocation dans le domaine de la santé. D’abord à l’école d’aide-soignante où elle a obtenu son diplôme. Elle a commencé à travailler en maison de retraite. Puis en poste à l’hôpital du Mans depuis 8 ans.

Au départ, elle travaillait en gériatrie – c’est lorsqu’on s’occupe des personne âgées -, des personnes qui ont 60 ans et plus. Elle est ensuite passée en médecine polyvalente pour adulte, où l’on s’occupe de toutes les pathologies.

Depuis février 2020 son service a changé de statut : ce n’est plus de la médecine polyvalente mais le service Covid. « Nous n’étions pas prêts à cela, il fallait faire la réorganisation de tout le service et courir de gauche à droite » ajoute- t-elle. Les gens du services sanitaires venaient lui faire cours. « La COVID a apporté beaucoup de changements pour tout, déjà qu’avant on était vigilant mais là il fallait l’être encore plus parce que c’est une pathologie qu’on ne connaissait pas. Tous les jours les protocoles changeaient ce qui faisait que la charge de travail était épuisante psychologiquement , moralement , physiquement. Et quand tu rentres à la maison sachant que tu travailles dans le service COVID, quand tu arrives chez toi tu n’es pas tranquille » nous confie-t-elle.

Les questions que Nadège Molza se posaient la déstabilisaient en tant que mère, en tant qu’épouse ainsi qu’en tant que soignante. Elle nous dira par la suite, qu’elle a gardé des séquelles face au COVID. La prise en charge des patients COVID est particulière. Ce qui est important pour les soignants, c’est d’avoir un contact avec leurs patients, ce qui n’est plus possible. « Je crois que ce qui m ‘a le plus choqué , c’est comment se passaient les décès parce que forcément lorsqu’on travaille à l’hôpital, on est confrontés à la mort. C’était dur, car au moment de la mort, on ne les traitait pas de la même façon qu’on traite les autres patients. Il y a un traitement particulier et c’est tout un rituel.» avoue-t-elle.

Ylona, Salma, 4eC, collège Bérengère de Navarre – Le Mans